Analyse sans concession

Publié le 24 avril 2005 Lecture : 1 minute.

« L’Afrique appartient au camp des insensés. » En exergue de son livre, Misère galopante du Sud, complicité du Nord, Paul Fokam cite un proverbe chinois : « Le sage se demande à lui-même la cause de ses fautes, l’insensé la demande aux autres. » Président de la banque camerounaise Afriland First Bank, chercheur en sciences de gestion et culture, initiateur d’un programme de microfinance dans son pays, l’auteur n’a pas de mots assez durs pour dénoncer la démission des Africains devant le fléau de la pauvreté. « Les universitaires ont déserté le panthéon de la science, l’évaluation de nos princes ne prend pas en compte le bien-être des populations et l’aide internationale est devenue un somnifère. » Paul Fokam ne lésine pas sur les phrases chocs pour étayer une réflexion sans concession. L’Afrique doit miser sur ses propres forces, « se mettre au travail » et se « débarrasser des ses complexes » issus de la colonisation pour s’imposer sur la scène internationale. Le verbe est haut, la pensée est claire, séduisante et parfois désarçonnante. L’objectif du livre est de stimuler le débat et la réflexion. À n’en pas douter, il sera atteint.

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