Controverse autour des rapatriés
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Le retour au pays, le 29 janvier, de 101 réfugiés négro-mauritaniens exilés au Sénégal depuis la fin des années 1980 ne suscite pas l’enthousiasme escompté. Les modalités de cet engagement pris par Sidi Ould Cheikh Abdallahi pendant la campagne présidentielle sont critiquées par les Forces de libération des Africains de Mauritanie (Flam), qui considèrent que les conditions d’accueil – distribution d’un pécule et de rations alimentaires, construction d’installations sanitaires – n’ont pas été intégralement respectées, et que cette première expérience risque de dissuader les autres candidats au retour. Autant de constats démentis par le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR), chargé de la logistique des opérations et doté à cet effet d’un budget de 7 millions de dollars. Selon l’agence onusienne, les engagements ont été respectés et les réfugiés accueillis conformément au programme établi. Pourtant, une partie de l’opposition, elle, a pris fait et cause pour les rapatriés et réclame une meilleure prise en charge. « En réalité, le dossier est éminemment politique, juge une source occidentale à Nouakchott. Les uns ne veulent pas reconnaître que le pouvoir tient ses promesses, tandis que les autres craignent de voir disparaître leur raison d’être si les réfugiés rentrent. » Un contingent de quatre-vingts personnes doit franchir le fleuve Sénégal dans les prochains jours. Au total, le nombre de candidats au retour est estimé à 11 000.
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