Bangui, Cotonou et les chefs rebelles

Publié le 24 février 2008 Lecture : 1 minute.

Michel Djotodia et Abacar Sabone, respectivement président et porte-parole de l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR, groupe rebelle actif dans le nord-est de la République centrafricaine), ont finalement été libérés dans la nuit du 18 au 19 février. Incarcérés à Cotonou depuis novembre 2006, c’est derrière les barreaux que les deux hommes ont appris que leur mouvement avait signé, le 13 avril 2007, un accord de cessez-le-feu avec le régime de Bangui et que son chef militaire, Zakaria Damane, avait été nommé conseiller à la présidence.
Leur libération a pu être obtenue grâce à l’intervention du président béninois Boni, qui a demandé aux autorités centrafricaines la levée du mandat d’arrêt international qu’elles avaient lancé à l’encontre des deux chefs rebelles. Leur élargissement a été favorisé par le Bénin afin de leur permettre de parapher l’accord de paix conclu en février 2007 en Libye sous l’égide du colonel Mouammar Kadhafi. Outre un cessez-le-feu immédiat, l’accord prévoit notamment l’intégration des rebelles dans l’armée centrafricaine et le retour de l’UFDR à la vie politique du pays. En clair, le mouvement devra participer au Dialogue national, qui réunira les différents protagonistes de la crise.
Un envoyé du président François Bozizé s’était d’ailleurs rendu au Bénin en novembre dernier pour préparer leur libération. Arrêtés par la police béninoise le 24 novembre 2006, Djotodia et Sabone affirment avoir été la cible d’un commando lancé à leurs trousses depuis Bangui, alors qu’ils étaient à Cotonou pour solliciter les bons offices de l’ancien président Émile Derlin Zinsou dans la crise centrafricaine.

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