Guinée is back

Publié le 23 décembre 2007 Lecture : 2 minutes.

La Guinée est de retour sur la scène internationale. Après plusieurs années de léthargie, le pays renoue avec les grand-messes au niveau sous-régional, continental et mondial. Au sommet Europe-Afrique, qui s’est tenu les 8 et 9 décembre à Lisbonne, le Premier ministre Lansana Kouyaté, qui représentait le chef de l’État Lansana Conté, a prononcé en séance plénière une allocution très applaudie. Avant de multiplier les rencontres, en marge du sommet, avec le chef de l’exécutif espagnol José Luis Zapatero, et avec les chefs d’État libyen Mouammar Kadhafi, tchadien Idriss Déby Itno, congolais Denis Sassou Nguesso et sénégalais Abdoulaye Wade notamment.
Quelques jours plus tôt, le 4 décembre, à Vienne (Autriche), le ministre guinéen du Contrôle économique et financier, de l’Éthique et de la Transparence, Saïdou Diallo, signait un accord de financement d’un montant de 500 millions de dollars avec le directeur de la Banque de développement de Bahreïn. Ce geste, qui jette les bases d’une nouvelle ère de coopération entre la Guinée et le royaume, fait suite à la visite de Kouyaté dans le golfe Persique, où il a exposé les opportunités d’investissement qu’offre son pays. La Guinée a également participé activement à la table ronde qui s’est tenue dans la capitale autrichienne le 5 décembre dernier, en marge de la conférence de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi), et qui réunissait les pays membres de l’Union du fleuve Mano et la Côte d’Ivoire.
Pour « vendre » leur pays et y attirer les capitaux étrangers, le Premier ministre et onze membres de son gouvernement ont pris part, les 10 et 11 décembre à Paris, au forum « Investir en Guinée ». Trois cents représentants des plus grosses entreprises françaises et européennes ont honoré l’invitation et ont pu rencontrer les responsables guinéens. Parmi ceux qui ont déjà répondu à l’appel, la société française Agro Énergie Développement, spécialisée dans la fabrication de biocarburants, a d’ores et déjà signé un contrat. Elle compte investir 50 millions d’euros pour la mise en culture de quelque 200 000 hectares.
Longtemps oubliée, la Guinée se fait fort de rappeler son immense potentiel pour séduire les opérateurs internationaux. La destination Conakry s’en trouve requinquée. Les hôtels de la capitale guinéenne ne désemplissent pas. En dehors des investisseurs potentiels, des chefs d’État africains se rendent aussi dans le pays : le Sénégalais Abdoulaye Wade, l’Ivoirien Laurent Gbagbo, le Libyen Mouammar Kadhafi, le Sierra-Léonais Ernest Bai Koroma Le 5 décembre, la capitale guinéenne a accueilli une réunion de la Zone monétaire de l’Afrique de l’Ouest (ZMAO) : à l’issue de la rencontre, le patron de la Banque centrale (BCRG), Daouda Bangoura, a été élu président du Comité des gouverneurs de la zone.
Le pedigree de Lansana Kouyaté, diplomate dans une autre vie, n’est pas étranger à cette ouverture tous azimuts. L’ancien secrétaire exécutif de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest uvre pour que son pays s’ouvre au monde. Les premiers résultats commencent à se voir.

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