Circoncision antisida

Publié le 23 octobre 2005 Lecture : 1 minute.

Une enquête menée en Afrique du Sud, l’un des pays du monde les plus touchés par l’épidémie de VIH-sida, fait apparaître que, pour les hommes, la circoncision réduit de 65 % le risque de contamination.
Les experts avaient depuis longtemps observé qu’en Afrique, dans les pays musulmans, où les jeunes garçons sont traditionnellement circoncis, le taux d’infection est beaucoup plus faible que dans les pays chrétiens. Mais d’autres facteurs auraient pu intervenir, comme l’interdiction par l’islam de la consommation de l’alcool, qui limite les conduites à risque.
L’enquête menée en Afrique du Sud par des chercheurs sud-africains et français apporte davantage de garanties scientifiques. De jeunes volontaires sains, choisis au hasard, se sont fait circoncire. Vingt et un mois après, il y avait parmi eux deux tiers de porteurs de virus en moins que dans le groupe témoin.
Deux autres études comparables sont en cours en Ouganda et au Kenya, mais on n’en connaîtra les résultats que dans deux ans.

L’efficacité de la circoncision tient au fait que la peau du prépuce qui recouvre le gland contient des cellules qui sont particulièrement réceptives au VIH. Il n’est pas encore prouvé que les hommes circoncis courent moins de risques de transmettre le virus à leurs partenaires. Mais des séropositifs moins nombreux, c’est autant de possibilités de contamination en moins. Avant d’entamer une campagne en faveur de la circoncision, il faut cependant attendre les résultats des enquêtes menées en Ouganda et au Kenya. Et d’ici qu’ait été mis au point l’hypothétique vaccin, continuer à recommander l’usage du préservatif, seule protection sûre, même pour les circoncis.

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