Bozizé fait le ménage

Publié le 23 octobre 2005 Lecture : 1 minute.

Pourquoi les ministres Job Isima, Bernard Bonda et Anne-Marie Ngouyombo ont-ils été « suspendus de fonction et de solde » par le Premier ministre Élie Dotté, le 18 octobre, sans autre explication ? L’affaire agite tout Bangui, où l’on sait simplement que ces trois personnalités sont les principales « victimes » d’une vaste opération de nettoyage de la fonction publique lancée en septembre par ce même Dotté, sur ordre du président Bozizé. De bonne source dans la capitale centrafricaine, les faits qui leur sont reprochés sont les suivants :
– Job Isima, ministre de la Communication, ancien directeur de campagne de Bozizé et matricule 11531 A dans la fonction publique, se serait fait attribuer, alors qu’il était secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, l’indice salarial nettement plus avantageux d’ambassadeur en mission, avec tous les avantages afférents à ce titre, notamment des allocations pour scolariser ses enfants à l’étranger. Résultat : il doublait son salaire.
– Bernard Bonda, ministre de la Reconstruction, de l’Urbanisme et du Logement (matricule 25820 N), aurait, lui, continué de se faire rémunérer comme ambassadeur alors qu’il était revenu à Bangui pour occuper un poste de directeur aux Affaires étrangères. Résultat : salaire triplé.
Quant à Anne-Marie Ngouyombo, ministre du Tourisme et de l’Artisanat (matricule 12747 D), elle se serait fait rémunérer comme administrateur civil de 3e classe, 1er échelon, alors qu’elle était institutrice adjointe.
Tous ces faits ont été découverts lors de l’opération menée par les services du Premier ministre pour traquer les 10 % de fonctionnaires qui perçoivent un salaire supérieur à celui correspondant à leur poste. « Si l’enquête vous blanchit, je vous réintégrerai au sein de mon gouvernement », a promis Dotté aux trois suspendus.

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