Fin de l’exception française

Publié le 23 septembre 2007 Lecture : 1 minute.

Selon le député Thierry Mariani et le ministre Brice Hortefeux, plusieurs pays pratiquent déjà des tests génétiques sur des enfants souhaitant rejoindre leurs parents en Europe.
En Italie, les migrants qui ont du mal à prouver leur identité ont en effet la possibilité d’y recourir. Une disposition de ce type a été mise en place en 2001 pour les Kenyans et les Éthiopiens puis, deux ans plus tard, pour les Saoudiens, les Pakistanais, les Syriens et les Soudanais, avec le concours de l’Office des migrations internationales. La Belgique y a également recours depuis 2003 (le coût de la procédure est à la charge du requérant), tout comme l’Allemagne, où elle concerne essentiellement les migrants turcs et irakiens.
Les Pays-Bas, depuis 2002, remboursent les frais si le test est positif et que le visa est accordé. La Finlande finance le test ADN, mais demande son remboursement s’il se révèle négatif. La Norvège prend en charge tous les frais. En Suisse, les tests ADN sont couramment pratiqués, mais n’ont pas véritablement d’existence légale. La nouvelle loi sur les étrangers, qui entrera en vigueur en janvier 2008, n’en fait pas mention.
Hors d’Europe, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Canada recourent aux empreintes biologiques quand il n’existe pas de preuve suffisante du lien familial unissant les migrants. Mais les plus sévères en la matière sont les États-Unis, où le test ADN est obligatoire dès lors que les documents produits sont jugés peu fiables.
Dans tous ces pays, quelques associations, comme Caritas International en Belgique, multiplient les critiques contre ce type de test, au nom de critères moraux. Mais sans provoquer, il s’en faut, autant de remous qu’en France.

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