Retour à l’orthodoxie budgétaire ?
Epinglé par le Fonds monétaire international (FMI) pour des dérapages budgétaires, le Gabon a adopté, le 13 juillet, un projet de loi de finances rectificative pour 2006. Au rayon des bonnes nouvelles : une croissance de 4 % du PIB non pétrolier, et une hausse de 300 milliards de F CFA (594 millions de dollars) des recettes pétrolières. Le produit de la vente des hydrocarbures représente 1 057,7 milliards de F CFA, sur un budget révisé à la hausse à 1 629,9 milliards de F CFA. Ces performances s’expliquent par la hausse des cours. Car la production, en baisse, passe à 12,963 millions de tonnes, contre 13,493 prévues initialement. Le déclin de l’or noir gabonais est amorcé. Il concerne notamment le gisement de Rabi-Kounga, exploité par Shell, dont la décroissance est estimée à 2 % par mois. Parallèlement, et afin de ne pas compromettre les chances de signer, au début de l’année prochaine, un accord triennal avec le « gendarme financier du monde », les autorités se sont engagées à contenir leur déficit budgétaire primaire hors pétrole à 8,5 % du PIB en 2006, et de le ramener sous la barre des 5 % à l’horizon 2009. Le Gabon avait largement crevé ce plafond en 2005, puisque son déficit primaire hors pétrole avait atteint 12 % du PIB. Une nouvelle mission d’experts du FMI est attendue à Libreville fin octobre, après le vote du budget 2007, pour vérifier le respect de ces engagements.
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