Maroc : le berbère se maintient

Publié le 23 juillet 2006 Lecture : 1 minute.

Malgré toute la visibilité politique qu’ils ont acquise au cours des dernières années, les berbérophones, ne sont « que » 8,4 millions au Maroc. Ce chiffre, issu du dernier recensement, va certainement provoquer une belle polémique : 28,4 % « seulement » des Marocains ont pour première langue soit le tarifit, soit le tachelhit ou encore le tamazight. Et 21,3 millions de personnes ne parlent que l’arabe marocain, c’est-à-dire la darija.
Mais attention aux interprétations sur des sujets aussi polémiques. Il s’agit bien de « première langue parlée », on ne sait pas combien de personnes passent d’une langue à l’autre. En 1960, lors du premier recensement après l’indépendance, quand le Maroc comptait 11 millions d’habitants, il y avait 18 % de berbérophones, ne parlant que le berbère. S’y ajoutent 14 % de gens qui parlaient à la fois le berbère et l’arabe. Aujourd’hui, cette précision concernant le bilinguisme n’existe plus. Donc, cinquante ans après, le pourcentage des berbérophones reste, grosso modo, stable, ce qui, en valeur absolue, représente un triplement de la population.

La darija, qui suscite nombre de débats identitaires, s’épanouit, mais reste orale. Sur les 21 millions de Marocains qui ne savent que drrej (« parler » en marocain), seuls 13,5 millions (de plus de 10 ans) lisent et écrivent l’arabe classique Quid des autres langues étrangères ? Pas grand-chose seulement 15 % des Marocains de plus de 10 ans lisent et écrivent une autre langue que le français et l’arabe

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