A l’affiche
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La Raison du plus faible de Lucas Belvaux
(sorti à Paris le 19 juillet)
L’histoire se passe à Liège, en Belgique, dans un décor lugubre d’usines métallurgiques et de barres de HLM. Des ouvriers mis à la retraite anticipée et un jeune chômeur qui désespère de retrouver du travail arrivent, non sans difficultés, à convaincre un ancien braqueur repenti de les aider à organiser un casse. L’affaire, évidemment, finira mal. Mais elle sert surtout de prétexte au réalisateur, déjà remarqué en 2001 avec une étonnante trilogie (Un couple épatant, Cavale, Après la vie, trois films sur le même sujet raconté à chaque fois d’un point de vue différent), pour évoquer avec force, humour et violence contenue un monde occidental qui a perdu tout sens de la justice sociale. Du cinéma politique, efficace et jamais ennuyeux, comme on aimerait en voir plus souvent.
Ca brûle de Claire Simon
(sortie à Paris le 16 août)
Les films sur les adolescents sont à la mode, surtout aux États-Unis et, à un moindre degré, en Europe. Car, en ces temps de recul de l’autorité parentale, ils font peur et donc fascinent. Tout comme la jeune Livia, 15 ans, dont la documentariste Claire Simon, passée avec bonheur à la fiction, dresse ici un superbe portrait. Un beau film, très dérangeant, sur la recherche des limites par une jeune fille paumée et exaltée dont le désir infini fera des ravages brûlants, dans tous les sens du terme.
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