Les élections de la démesure

Publié le 23 avril 2006 Lecture : 1 minute.

Pour les Nations unies, il s’agit du scrutin le plus ambitieux jamais organisé dans un État en sortie de crise. Plus de 25,6 millions d’électeurs, dans un pays de près de 60 millions d’habitants et de la taille de l’Europe occidentale (2 344 860 km2), seront appelés à participer aux premières élections présidentielle et législative libres depuis l’indépendance du pays, en 1960. La Commission électorale indépendante (CEI) a retenu 33 candidats à la magistrature suprême et plus de 9 500 pour les législatives. Le scrutin se déroulera simultanément dans 52 000 bureaux de vote. Les experts demandent un minimum de trente jours pour l’organisation d’un éventuel second tour. Il faut en effet non seulement collecter les résultats du premier tour, mais aussi imprimer les bulletins pour le second et les acheminer aux quatre coins d’un territoire immense. Les infrastructures de communication étant dans un état déplorable, certaines urnes devront faire plusieurs jours de voyage pour rejoindre les centres de vote.
Cinq cents postes de députés sont à pourvoir. Les deux tiers des parlementaires de la future Assemblée nationale seront élus au scrutin de liste proportionnel. Les partis seront donc avantagés par rapport aux candidats indépendants. Cependant, les listes seront ouvertes. En pratique, dans chaque liste, l’électeur choisira un seul candidat, quelle que soit sa position. Au sein de chaque liste, les mandats seront ensuite attribués aux candidats ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages. Le coût total des élections est évalué à 370 millions d’euros, financés par la communauté internationale.

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