Algérie : le secteur privé contribue à la moitié de la production

L’Office national des statistiques a publié un rapport sur les comptes de l’Algérie de 2000 à 2011 qui livre des enseignements sur la structure économique du pays.

Les hydrocarbures dominent l’économie algérienne avec une contribution au PIB de 38,3 % en 2011. © Sonatrach

Les hydrocarbures dominent l’économie algérienne avec une contribution au PIB de 38,3 % en 2011. © Sonatrach

Publié le 19 mars 2013 Lecture : 1 minute.

En Algérie, la libéralisation de l’économie et la promotion du secteur privé ne sont pas un long fleuve tranquille. De nombreux freins bureaucratiques et législatifs parasitent l’environnement des affaires : non seulement l’État semble omniprésent dans de nombreux secteurs de l’économie (assurances, banques, hydrocarbures), mais en plus il a son mot à dire dans les appels d’offres, les investissements privés et les sorties de devises.

Plus inquiétant, l’industrie ne pèse plus que 4,9% du PIB contre 7,5 % en 2000.

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Pourtant, dans une estimation provisoire, l’Office national des statistiques (ONS) a indiqué que, en 2011, le secteur privé avait contribué à hauteur de 50,7 % de la production brute. Les secteurs privés les plus dynamiques ont été les industries agroalimentaires, le BTPH (bâtiment, travaux publics et hydrauliques) ainsi que les transports et les communications. Par ailleurs, la participation du secteur privé à la production brute de l’Algérie a également été supérieure à celle du secteur public en 2009 et 2010, avec des contributions respectives de 53,7 % et 53,1 %, balayant ainsi certaines idées reçues. Pour rappel, en 2000, le secteur privé ne produisait que 42,6% du PIB. Les chiffres pour l’année 2012 ne sont pas encore disponibles, ce qui ne permet pas de savoir s’il s’agit d’une tendance de fond.

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Toutefois, des initiatives gouvernementales vers un meilleur environnement des affaires semblent se mettre en place petit à petit. Le 10 mars dernier, Cherif Rahmani, ministre de l’Industrie, des PME et de la Promotion de l’investissement a annoncé l’instauration d’un comité chargé de l’amélioration de l’environnement des affaires. Son objectif est de prendre les mesures adéquates pour que l’Algérie améliore son classement doing business, effectué par la Banque mondiale et dans lequel elle figure à la 153e place sur 180 pays.

Enfin, sans surprise et malgré une légère baisse, les hydrocarbures dominent toujours l’économie algérienne avec une contribution au PIB de 38,3 % en 2011, contre 41,9 % en 2000. Plus inquiétant, l’industrie ne pèse plus que 4,9 %, au lieu de 7,5 % en 2000.

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