Pénurie de passeports

Publié le 23 mars 2008 Lecture : 1 minute.

De nombreux Congolais désireux de se rendre à l’étranger – même s’ils ne vivent pas en RD Congo – ont de plus en plus de mal à le faire. Parce que les passeports sont rares. Actuellement, quelque 14 000 demandeurs attendent avec une impatience non dissimulée la délivrance du précieux document pour lequel chacun a déboursé 65 dollars aux guichets du ministère des Affaires étrangères.
Pourtant, ledit ministère a, à la fin de l’année dernière, commandé un lot de 100 000 passeports à l’Hôtel des monnaies, siège de la Banque centrale. La facture a même été réglée par le ministère des Finances. Or, à ce jour, seuls 47 000 documents ont été livrés, parmi lesquels, curieusement, plusieurs centaines de passeports biométriques qui ne faisaient pas partie de la commande. Résultat : même les étudiants bénéficiant d’une bourse d’études à l’étranger, les grands malades ou les fonctionnaires en mission officielle restent bloqués à Kinshasa. Pour tenter d’établir les responsabilités des uns et des autres dans cette pénurie, une réunion de crise a eu lieu le 19 mars, à la présidence. La situation est d’autant plus préoccupante que nombre de demandeurs n’ont d’autre choix que de s’adresser à des intermédiaires qui, naturellement, leur font payer le prix fort : jusqu’à 250 dollars. Une fortune dans un pays dont l’économie est en plein marasme.
En attendant la livraison du solde, soit 53 000 documents, le ministère des Affaires étrangères se prépare à entrer dans l’ère du passeport biométrique. Après un appel d’offres international, le marché a été remporté par une entreprise française, François-Charles Oberthur Fiduciaires. La mise en circulation des nouveaux documents devrait intervenir dans le courant de cette année.

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