Coup dur pour le tourisme ?

Publié le 23 mars 2008 Lecture : 1 minute.

Quatre millions de touristes européens visitent chaque année la Tunisie. Chacun y séjourne en moyenne une semaine. Ils viennent pour le soleil, la plage, les oasis, rarement pour une traversée du Sahara. En règle générale, les déplacements dans le désert se font par groupes sécurisés de 4×4 et sur des chemins balisés. Comment les deux touristes autrichiens, Andrea Kloiber, 43 ans, et Wolfgang Ebner, 51 ans, accompagnés de leurs deux labradors, ont-ils échappé à la vigilance des gardes nationaux censés veiller au grain ? Mystère. Toujours est-il que les choses se sont corsées le 22 février avec leur enlèvement par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), qui réclame la libération d’islamistes détenus en Tunisie et en Algérie, et une rançon. Cette prise d’otages aura-t-elle des conséquences sur la prochaine saison touristique ? Avec près de 7 millions de visiteurs étrangers, le secteur fait travailler près de 900 hôtels (230 000 lits), pour environ 380 000 emplois. C’est l’équivalent respectivement de 4 % du PIB et du dixième de la population active. On craint que certains touristes, très sensibles à la « météo terroriste », ne décident d’annuler leur voyage ou de changer de destination. La Tunisie a déjà connu quatre grandes « peurs » qui ont été rapidement « digérées » : le bombardement israélien du quartier général palestinien à Hammam Chott (octobre 1985), les attentats contre des hôtels à Sousse et à Monastir (août 1987), le 11 septembre 2001 et l’attaque contre la synagogue de Djerba (avril 2002). Aujourd’hui, elle connaît sa première prise d’otages à un moment clé des réservations pour la saison printemps-été 2008, qui démarre en avril.

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