Patrick Jordan pilote MSD en Afrique

Le troisième laboratoire pharmaceutique mondial entend rejoindre le trio de tête en Afrique francophone. Une zone dont Patrick Jordan est chargé.

Ce Libano-Suisse a commencé sa carrière comme visiteur médical pour le britannique AstraZeneca. DR

Ce Libano-Suisse a commencé sa carrière comme visiteur médical pour le britannique AstraZeneca. DR

Publié le 28 mars 2013 Lecture : 2 minutes.

Il a 35 ans, le débit rapide et l’accent de celui qui travaille depuis dix ans pour des laboratoires américains. Après avoir été chargé pendant deux ans de la division vaccins pour la région Europe de l’Est, Moyen-Orient et Afrique chez Merck Sharp & Dohme (MSD), Patrick Jordan pilote depuis le 1er décembre 2012 la distribution des produits de l’américain dans pas moins de 23 pays. Face au potentiel du marché pharmaceutique sur le continent, le groupe a repensé son découpage géographique. Une grande sous-région dirigée depuis Casablanca rassemble désormais la Tunisie, le Maroc et l’Afrique francophone. « Quant à l’Algérie, vu l’importance de son marché pharmaceutique environ trois fois le marché marocain -, nous avons un bureau sur place », précise le directeur. Faute d’unité de production, MSD s’appuie sur un vaste réseau de distributeurs locaux – « un choix pour rester plus proche du terrain ».

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Au Maroc, où le groupe est 6e, Patrick Jordan souhaite hisser celui-ci dans le trio de tête, « ce qui est faisable à court terme ». Même ambition en Tunisie, mais à plus longue échéance (MSD y est 23e). Dans les 12 pays francophones dont le marché pharmaceutique a été étudié par le cabinet IMS Health, MSD arrive au 7e rang. « L’objectif serait de se hisser sur le podium à moyen terme », avance le directeur, notamment grâce à de nouveaux produits en Afrique de l’Ouest. Évasif, il indique que l’ensemble des classes thérapeutiques du portefeuille de MSD (VIH, cardiologie, oncologie, cholestérol, etc.) sera concerné, en fonction des priorités.

Son plus gros challenge ? « Les différences de réglementation entre les marchés. Il me reste beaucoup à apprendre », concède-t-il. Côté développement, « tout dépendra du potentiel d’affaires de chaque pays ». L’an dernier, le chiffre d’affaires de la zone avoisinait 60 millions de dollars (46 millions d’euros), en progression de 10 %. « D’ici à 2016, nous ambitionnons de doubler nos ventes dans certains pays comme la Tunisie, le Sénégal et la Côte d’Ivoire. » Bien loin d’une logique de fabricant de génériques, avec un seul mot d’ordre : continuer de miser sur la recherche et le développement.

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