Export Trading Group s’étend en Afrique de l’Ouest

Présent au salon annuel sur les engrais en Afrique organisé par le FMB, le kényan ETG est l’un des exemples de « success stories » africaines dans le secteur agro-industriel. Ashish Lakhotia, directeur général de la branche engrais, a accepté de répondre aux questions de « Jeune Afrique ».

Export Trading Group transforme et emballe de plus en plus de ses produits sur place. DR

Export Trading Group transforme et emballe de plus en plus de ses produits sur place. DR

Publié le 19 mars 2013 Lecture : 2 minutes.

Créé en 1967 au Kenya, Export Trading Group (ETG) est présent dans une trentaine de pays en Afrique subsaharienne. Il a fait l’objet du premier investissement de la part de Carlyle, le géant américain du private equity, en novembre 2012. De négociant, ETG prend progressivement position en amont et en aval de la chaîne de valeur, depuis la production agricole jusqu’à la distribution sur les marchés internationaux en passant par l’approvisionnement, la transformation locale, le stockage, l’emballage et le transport. ETG compte plus de 7000 employés et exploite plus de 30 usines de transformation et 600 entrepôts.

De simple négociant vous êtes devenu à la fois producteur et fournisseur d’intrants. Quelle est la prochaine étape de votre stratégie africaine ?

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Nous voulons mettre en place un réseau de « Farm service center », sorte de guichet unique qui propose  des intrants, du savoir-faire et un accès au marché.

Aujourd’hui, vous pouvez faire du commerce, mais qu’en sera-t-il demain ? Il faut aller au-delà des activités de négoce, que ce soit en amont ou en aval pour nous impliquer davantage dans les intrants. Aujourd’hui, nous voulons mettre en place un réseau de « Farm service center », sorte de guichet unique qui propose à la fois des intrants, du savoir-faire et un accès au marché. La production agricole africaine a les moyens de croître de 15 à 25% par an en changeant légèrement quelques pratiques. Que ce soit la façon de disperser les engrais, l’adaptation des cultures au climat, un soutien agricole adapté, le développement des infrastructures, en bref, créer toute la chaîne de valeur. Rien qu’en Tanzanie, nous en avons ouvert une quarantaine. Si nous parvenons à doubler ce nombre chaque année, il y en aura bientôt 200, c’est-à-dire suffisamment pour couvrir l’ensemble du territoire.

Aussi, nous avons commencé à vendre des intrants, notamment des engrais, en 2004. Sur le dernier exercice, nous avons vendu 1,2 million de tonnes dont près de 800 000 pour l’Afrique [le reste pour l’Asie, NDLR]. Nous cherchons maintenant à investir en Afrique de l’Ouest, tout particulièrement au Nigeria et au Ghana.

Transformez-vous vos produits sur place ?

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Notre système va de pair avec la construction de plus grandes usines de transformation localement. Clairement, nous mettons l’accent sur la transformation et sur la production locales. Nous emballons de plus en plus de nos produits sur place. Par exemple, les lentilles vendues sous la marque ETG aux États-Unis, au Canada et au Royaume-Uni ont été transformées en Afrique. Mais nous transformons aussi localement pour vendre localement comme par exemple le mélange maïs soja que nous produisons dans le cadre du Programme alimentaire mondial.

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Dans le domaine des engrais, nous voulons accentuer notre production locale, à la fois pour diminuer les coûts de transport et pour proposer aux agriculteurs des produits adaptés aux cultures et aux sols locaux. Nous sommes en train de construire plusieurs usines d’engrais de formule NPK d’une capacité comprise entre 20 000 et 200 000 tonnes.

L’arrivée d’un fonds comme Carlyle a-t-elle changé vos ambitions ?

Il faut rappeler que, à la fin 2011, donc un avant Carlyle, Standard Chartered Private Equity avait pris une participation. Puis Carlyle a décidé d’investir en même temps que Remgro, un société d’investissement sud-africaine. L’argent que nous avons levé avec cette opération doit nous aider à passer à l’étape suivante : tout a été investi dans nos opérations.

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