Discrétion française
Longtemps accusées par les proches de Marc Ravalomanana de sympathie pour le régime de Didier Ratsiraka, les autorités françaises ont vu avec soulagement Pierrot Rajaonarivelo quitter la Réunion pour Maurice le 8 octobre. Avant de tenter de rejoindre son pays pour se porter candidat à la présidentielle, l’intéressé avait préalablement informé Jacques Chirac de ses intentions. « Je vous demande de mettre tout le poids de la France en jeu pour ramener à la raison le président Ravalomanana. Je souhaite que la grande histoire d’amitié entre nos pays continue et que l’on ne reproche pas demain à la France d’avoir été absente à une heure si grave pour Madagascar », a-t-il écrit au président français. Mais Paris a souhaité garder ses distances avec Rajaonarivelo. Déjà en avril 2005, alors qu’il tentait de fédérer l’opposition en exil, celui-ci avait fait l’objet d’un rappel à l’ordre par le Quai d’Orsay. Lors d’une visite à Antananarivo, le secrétaire d’État français aux Affaires étrangères, Renaud Muselier, avait rappelé que « le territoire français n’était pas une base arrière pour mener des offensives politiques » (voir aussi « La semaine » p. 6).
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