Taormina, ou le trait d’union
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Depuis son arrivée en 2007 à la tête du Festival de cinéma de Taormina (Sicile), Deborah Young, célèbre journaliste américaine aujourd’hui établie à Rome (elle travaille notamment pour les magazines Variety et The Hollywood Reporter), s’efforce de faire de la manifestation un « pont », ou un trait d’union, entre les cinémas européen et arabe.
Du 15 au 21 juin, la 54e édition du festival, dans le somptueux théâtre antique de Taormina, est consacrée au cinéma méditerranéen. Sur les sept films en compétition officielle, quatre sont l’uvre de réalisateurs venus du monde musulman : Les Curs brûlés du Marocain Ahmed El Maanouni, L’Aquarium et Ein Shams (« il du soleil »), des Égyptiens Yousri Nasrallah et Ibrahim El Battut, et Summer Book, du Turc Seyfi Teoman. La Turquie est cette année l’invitée d’honneur avec sept films présentés, dont Les Trois Singes, de Nuri Bilge Ceylan, Prix de la mise en scène à Cannes 2008. La présidence du jury est par ailleurs assurée par le Turco-Italien Ferzan Ozpetek, et celle du Prix pour le dialogue entre les cultures par le Turco-Allemand Fatih Akin.
Belle illustration de la nouvelle « ligne » du festival, la section non méditerranéenne présente, hors compétition et en première mondiale, plusieurs films américains (Red Belt, de David Mamet, Street Kings, de David Ayer, Come Back, de Ulrik Wivel) et iraniens (Divar, de Muhammad Ali Talebi). Un autre « pont », en somme.
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