Realpolitik à Gaza
Quand Tsahal cherche à préserver un marché lucratif.
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A moins de cent jours de l’évacuation de la bande de Gaza, les responsables militaires israéliens plaident pour un accompagnement économique du retrait afin d’éviter de plonger cette région dans le chaos, mais aussi pour préserver un marché lucratif. Les échanges israélo-palestiniens ont progressé de 23 % en 2004, à 2,3 milliards de dollars. Israël vend notamment des produits alimentaires et chimiques, des plastiques, des matériaux industriels, des matières premières pour le bâtiment, ainsi que des équipements de communications. Le pourcentage de Palestiniens vivant en dessous du seuil de pauvreté est descendu sous la barre des 50 %. Tel-Aviv propose d’accorder 15 000 permis de travail aux Palestiniens de la bande de Gaza pour venir travailler en Israël pendant les trois prochaines années, contre 4 000 actuellement. Et préconise de transférer aux Palestiniens 400 hectares de serres et les zones industrielles d’Erez et de Karni. Enfin, l’État hébreu propose la construction d’un port à Gaza et la création d’un village de vacances et d’un centre hospitalier dans la colonie de Neve Dekalim en utilisant les bâtiments existants. Ce scénario est soutenu par la Banque mondiale ainsi que par son ex-président James Wolfensohn, nommé représentant spécial du « Quartet » (États-Unis, Union européenne, Russie et ONU) dans la bande de Gaza.
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