Du nouveau sur l’acupuncture

Publié le 22 mai 2005 Lecture : 1 minute.

Les effets de l’acupuncture, ce traitement au moyen d’aiguilles pratiqué en Chine depuis trois mille ans, sont à peu près aussi mystérieux que ceux d’un placebo. Pour tenter d’en savoir plus, un Britannique, le Dr George Lewith, a procédé à des expériences dont il rend compte dans la revue NeuroImage.

Lewith et son équipe ont utilisé comme cobayes quatorze patients souffrant d’arthrose cervicale, qu’ils ont soumis à trois traitements. Dans le premier cas, les malades ont reçu des piqûres d’aiguille dont ils étaient avertis qu’elles n’avaient aucune valeur thérapeutique. Dans le deuxième, on leur a fait croire qu’on pratiquait sur eux une séance d’acupuncture, alors qu’on utilisait des aiguilles à pointe rétractable. Pendant les différentes séances, les sujets étaient suivis par une tomographie avec émission de positons, qui montre l’évolution de la pression sanguine dans le cerveau. Dans le premier cas, la zone activée a été celle qui correspond à la sensation du toucher, et, dans le deuxième, celle qui est associée à la sécrétion spontanée d’endorphines (des neurotransmetteurs qui calment la douleur et sont tenus pour responsables de l’effet placebo). Le fait de croire à l’acupuncture donne donc à celle-ci une certaine efficacité.

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Mais chez les sujets du troisième groupe, qui bénéficiaient d’une vraie séance d’acupuncture, c’est une zone baptisée insula ipsilateral qui s’est trouvée activée. Bien que pauvre en endorphines, celle-ci est également associée à l’inhibition de la douleur. Lewith estime donc avoir apporté la preuve que les effets neurologiques de l’acupuncture ne se limitent pas à l’effet placebo.

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