Aux urnes Koweïtiennes !

Publié le 22 mai 2005 Lecture : 1 minute.

Après Bahreïn, le Qatar et Oman, le Koweït est la quatrième pétromonarchie du Golfe (sur six, avec les Émirats et l’Arabie saoudite) à accorder le droit de vote aux femmes, alors que la Constitution du pays consacre en théorie l’égalité des sexes. En 1999, l’émir Cheikh Jaber al-Ahmed al-Sabah avait émis un décret en faveur des droits politiques (vote et éligibilité) des femmes, mais il s’était heurté au refus du Parlement.

L’amendement de l’article premier de la loi électorale, qui date de 1962 et qui limitait le droit de vote et d’éligibilité aux hommes, était en discussion depuis de longues années. Il a finalement été voté, le 16 mai, par 35 voix contre 23, et 1 abstention, au terme de neuf heures d’un débat houleux. Les députés islamistes, qui ont tenté de bloquer le projet, ont dû se contenter d’une clause stipulant que les femmes doivent, dans l’exercice de ces nouveaux droits, se conformer aux « normes islamiques ». Dans ce même élan de féminisation de la vie politique koweïtienne, le Premier ministre Sabah al-Ahmed al-Sabah a annoncé son intention de nommer une femme au gouvernement. Pour sa part, Roula Dachti, l’une des militantes des droits des femmes les plus dynamiques du pays, a estimé que « le Koweït se lance dans une nouvelle ère ». À titre comparatif, les Turques votent depuis 1934, les Syriennes depuis 1949, les Tunisiennes et les Égyptiennes depuis 1956, les Algériennes depuis 1962 et les Iraniennes et les Marocaines depuis 1963.

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires