Qu’avons-nous fait de notre intelligence ?

Publié le 22 janvier 2006 Lecture : 1 minute.

En lisant dans les pages « Ecofinance » de J.A.I. n° 2341 l’article sur l’Institut technologique israélien Technion, à Haïfa, tout lecteur objectif ne peut pas ne pas admirer une telle institution scientifique de premier ordre, qui n’a d’égale que le Massachusetts Institute of Technology.
Ce n’est pas par hasard si ce Technion, avec ses dix-neuf facultés et quarante centres de recherche , ses dizaines de milliers d’étudiants, qui a produit deux Prix Nobel de chimie 2004, dote l’État d’Israël de 135 ingénieurs pour 10 000 salariés, contre 83 aux États-Unis et 80 au Japon. Voilà un record mondial qui prouve que l’intelligence bien utilisée dépasse toutes les richesses matérielles.
Quelques jours plus tard, et à mon plus vif regret, je relève cette information : selon le rapport de l’Unesco publié le 9 novembre 2005 (voir J.A.I. n° 2342), la plaie de l’analphabétisme dans les pays arabes reste béante, la palme revenant à l’Égypte avec plus de 17 millions d’analphabètes ! Est-ce possible ? Au pays de Taha Hussein, le tiers de la population est illettré.
Et les pays arabes les plus riches, qu’ont-ils fait de leurs sacrés sous ? Je relève ceci : on peut désormais skier à Dubaï où la température atteint 45 °C. Le complexe de sports d’hiver édifié dans cet émirat vaut une fortune colossale ; rien que pour les cinq pistes de neige, on a acheminé 6 000 tonnes de neige artificielle.Dans le National Geographic de novembre 2005, je lis qu’au Qatar, des robots androïdes remplacent les enfants pour les courses de chameaux.
Les faits, hélas ! se passent de commentaires ; mais, en tant qu’Arabe, une question m’obsède : qu’avons-nous fait de notre intelligence ?

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