En attendant Boukhari

Publié le 22 janvier 2006 Lecture : 1 minute.

Le juge Patrick Ramaël attend sans doute avec impatience l’arrivée en France d’Ahmed Boukhari, qui se présente comme un ancien agent des services marocains et a obtenu son passeport à la fin de l’année dernière. Chargé de rouvrir le dossier de l’affaire Ben Barka (l’opposant marocain enlevé à Paris en octobre 1965), le magistrat français s’était rendu dans le royaume chérifien à la fin du mois de novembre 2005 en se présentant bizarrement à l’aéroport comme un « exploitant agricole ». Ses interlocuteurs au ministère de l’Intérieur avaient noté que les questions qu’il souhaitait élucider étaient souvent inspirées par les informations divulguées par Boukhari dans un livre intitulé Le Secret (chez Michel Lafon) et dans de nombreuses interviews publiées en feuilleton dans la presse locale. Or, pour fracassantes qu’elles soient, celles-ci sont souvent contradictoires ou fantaisistes. Il raconte ainsi que la police avait organisé l’empoisonnement de Ben Barka en utilisant les cuisiniers qui étaient à son service dans sa villa algéroise. L’ennui est que l’opposant marocain n’a jamais possédé de villa à Alger, où il n’a fait que de brefs séjours. Autant dire que le juge Ramaël s’expose à de sérieuses déconvenues !

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