Dommages collatéraux
Comme lors de chaque flambée de violence à Abidjan, le siège de la Radiotélévision ivoirienne (RTI) a été, du 16 au 19 janvier, le point de ralliement des « Patriotes » partisans du président Laurent Gbagbo. Malheureusement pour Martine Studer Coffi, la ministre déléguée à la Communication (elle représente au gouvernement la « société civile »), qui y a été giflée et rouée de coups par un journaliste nommé Ben Zahoui, responsable autoproclamé d’un « comité de crise de la RTI ». La ministre a décidé de porter plainte tandis que la direction engageait une procédure de licenciement à l’encontre de son salarié. Les responsables de la RTI se plaignent amèrement du climat d’insécurité qui gagne l’entreprise à la moindre secousse politique – et que la collusion entre les forces de l’ordre et les « Patriotes » ne contribue certes pas à apaiser -, mais aussi du préjudice moral et matériel qu’elle subit. À la veille de l’ouverture de la Coupe d’Afrique des nations de football, ce nouvel accès de « fièvre patriotique » la prive en effet de quelque 300 millions de F CFA (457 000 euros) de contrats publicitaires. Un manque à gagner qui pourrait avoir une incidence sur les salaires, l’entreprise ne recevant aucune subvention de l’État.
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