Tapis rouge pour Mbeki

Publié le 21 novembre 2004 Lecture : 2 minutes.

Accueilli avec tous les honneurs, le président sud-africain Thabo Mbeki s’est exprimé en porte-parole de l’Afrique lors de sa visite en Europe, du 15 au 18 novembre. Un rôle sur mesure pour le dirigeant de la première puissance économique du continent et l’un des principaux médiateurs dans la région des Grands Lacs et dans la crise ivoirienne. « Je l’ai félicité pour les efforts qu’il déploie pour favoriser la paix et la stabilité en Afrique », a déclaré José Manuel Barroso, le nouveau président de la Commission européenne, à l’issue de sa rencontre avec le chef d’État sud-africain, le 15 novembre. L’Europe a réaffirmé son soutien via la facilité d’appui aux forces africaines de maintien de la paix qui bénéficiera d’un financement permanent – dont le montant reste à déterminer – pour la période 2007-2013.
Le 16 novembre, Thabo Mbeki a signé des accords de coopération avec le Premier ministre belge, Guy Verhofstadt. Deux commissions bilatérales seront prochainement créées, l’une pour améliorer les relations commerciales belgo-sud-africaines, l’autre pour entretenir un dialogue permanent sur la question des Grands Lacs. Les deux pays souhaitent mobiliser plus fortement la communauté internationale pour démobiliser les anciens combattants en République démocratique du Congo, créer une nouvelle armée nationale intégrée et réformer l’administration. Thabo Mbeki s’est dit confiant dans la réussite du processus de transition démocratique qui doit se traduire par l’organisation d’élections libres en 2005.

Endossant à nouveau son costume d’ambassadeur de la cause africaine, Thabo Mbeki a prononcé un vibrant discours le 17 novembre devant les députés européens réunis au Parlement de Strasbourg.
Dans son intervention, il s’est insurgé contre les théories de certains analystes qui plaident pour l’assistance à long terme ou l’intervention de troupes européennes dans leurs ex-colonies. « L’Afrique doit se libérer des maux qui la rongent comme la guerre, les dictatures, la corruption et la régression économique », a-t-il affirmé. Avant de souligner que cette tâche revenait, avant tout, aux Africains et à l’Union africaine avec le soutien de la communauté internationale. S’appuyant sur le long processus de construction de la Communauté européenne depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, Thabo Mbeki a souhaité que le continent suive la même voie. Il a, par ailleurs, plaidé pour un partenariat équilibré avec les pays européens. « Une longue histoire lie nos deux continents. Ce passé et les réalités du monde moderne nous obligent à coopérer… », a-t-il conclu, sous une salve d’applaudissements.

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