Qui a parlé de censure ?
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Le code de la presse tunisien impose à tout imprimeur de déposer au département chargé de l’Information un certain nombre d’exemplaires de tous les journaux qu’il imprime. En principe, cela ne doit pas entraver la livraison et la distribution du journal en question (articles 4 à 12). Le problème est que les imprimeurs d’Al-Maoukif et d’Ettariq Aljadid sont soumis à un traitement spécial : ils sont priés d’attendre le feu vert du ministère de l’Intérieur avant de livrer les journaux à leurs clients. Le « feu vert » en question, c’est tout simplement la remise d’un reçu attestant que le dépôt légal a bien eu lieu. En principe, il s’agit d’une opération purement administrative, mais il se trouve qu’elle peut prendre entre vingt-quatre heures et soixante-douze heures… selon le contenu ou la tonalité générale des numéros concernés.
Les huit quotidiens (quatre en arabe, quatre en français) et les dizaines d’autres hebdomadaires et mensuels qui paraissent en Tunisie ne sont pas soumis à cette « censure masquée ». Mais la censure, la vraie, y est souvent exercée par les responsables de la rédaction. Sans parler de l’autocensure que s’infligent, par prudence, les journalistes.
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