Un parti (presque) unique

Publié le 21 septembre 2008 Lecture : 1 minute.

Un véritable raz-de-marée ! Avec 81,64 % des suffrages exprimés (et 191 députés sur 220) lors des élections législatives des 5 et 6 septembre, le Mouvement pour la libération de l’Angola (MPLA), au pouvoir depuis 1975, n’a laissé que des miettes à ses adversaires. « Ceux qui sont surpris par l’ampleur de notre victoire méconnaissent complètement notre parti », répond Noberto dos Santos, le porte-parole du MPLA, à ceux qui, dans l’opposition, doutent de l’honnêteté d’un processus électoral pourtant salué par tous les observateurs internationaux.
Principal parti d’opposition, l’Union pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita), le parti fondé par feu Jonas Savimbi, ne récolte que 10,39 % des voix (16 députés, contre 70 dans la précédente Assemblée). Il devance le Parti de rénovation sociale (8 députés), la coalition Nouvelle Démocratie (2) et le Front national de libération de l’Angola (2 également). Rien ne s’oppose plus au renforcement de l’emprise du MPLA sur le pays. Dès la mise en place de la nouvelle Assemblée, le 15 octobre, le parti au pouvoir devrait, grâce à la majorité qualifiée de 75 % des sièges dont il dispose, faire adopter une réforme constitutionnelle visant à renforcer le caractère présidentiel du régime. Le projet prévoit notamment de remplacer le Premier ministre par un vice-président nommé par le chef de l’État. La nouvelle Constitution pourrait n’entrer en vigueur qu’après l’élection présidentielle de 2009.
Dans l’immédiat, le gouvernement devait être remanié avant la fin de novembre. Membre du bureau central du MPLA, député et gouverneur de Huambo, António Paulo Kassoma semble tenir la corde dans la course à la primature.

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