Ras-le-bol à Conakry

Publié le 21 septembre 2008 Lecture : 1 minute.

Depuis le 7 septembre, les habitants de la banlieue de Conakry manifestent tous les jours pour réclamer l’accès à l’eau et à l’électricité. Un bilan officieux fait état de trois morts et plusieurs dizaines de blessés. « Les événements de janvier et février 2007 [qui avaient fait environ 200 tués, NDLR] avaient été précédés par des incidents semblables », prévient un observateur, alors que les autorités ont du mal à calmer les esprits. Les promesses du ministre de l’Énergie, Ansoumane Condé, de s’atteler au renouvellement des transformateurs électriques défectueux à travers la ville laissent en effet indifférent. Et la sortie, le 12 septembre, du ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Tibou Kamara, a fait monter la tension d’un cran. Il a averti que les forces de sécurité ont reçu l’ordre de « sévir » contre les « fauteurs de troubles ». Ignorant la menace et s’estimant dans leur droit, les manifestants ont recommencé aussitôt à faire de la rue un champ de bataille et à scander des slogans hostiles au Premier ministre, Ahmed Tidiane Souaré, dont ils réclament le départ. Ces nouveaux incidents sont venus s’ajouter à une grève des médecins, la deuxième en quelques semaines. Et ce n’est pas tout. De violents affrontements ont également eu lieu le 15 septembre entre commerçants du marché Madina et gardes communaux chargés par le gouverneur de la ville de les empêcher d’occuper la voie publique. Il est vrai que Conakry se prépare à célébrer, le 2 octobre, le cinquantenaire de l’indépendance de la Guinée.

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