Ould Ghazouani en « missi dominici » à Paris
Le 15 septembre, à la mi-journée, le général Mohamed Ould Ghazouani a été reçu à l’Élysée par le secrétaire général de la présidence, Claude Guéant. Numéro deux du Haut Conseil d’État, chef d’état-major, il est un proche compagnon d’Ould Abdelaziz, dont il fut le condisciple à l’académie militaire de Meknès (Maroc). C’est donc en missi dominici du chef de la junte que Ould Ghazouani, d’un caractère plus tempéré que son acolyte, s’est rendu à Paris. Mais ses arguments n’ont pas infléchi la position de la France, qui, les jours suivants, continuait d’exiger la libération et le rétablissement dans ses fonctions de Sidi Ould Cheikh Abdallahi.
Le compte rendu du séjour à Nouakchott de Ramtane Lamamra, le commissaire chargé de la paix et de la sécurité à l’Union africaine (UA), n’a pas facilité l’opération de charme de la junte : rentré le 16 de Mauritanie, Lamamra a confié, notamment au commissaire européen au Développement Louis Michel et au secrétaire d’État français à la Coopération Alain Joyandet, qu’il n’avait pas pu rencontrer Sidi Ould Cheikh Abdallahi. Envoyé en Mauritanie par le président de la commission de l’UA, Jean Ping – qui, estimant que Ould Abdelaziz n’avait pas tenu ses engagements, ne tenait pas à y retourner -, il n’a obtenu aucune concession du Haut Conseil d’État, pas même la libération de Sidi.
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