Antihollywoodien, Spike Lee ?

Publié le 21 septembre 2008 Lecture : 1 minute.

Spike Lee est né révolté. Et c’est un combattant infatigable de la cause noire américaine. Le sujet de Miracle à Santa Anna était donc fait pour lui : des soldats noirs américains envoyés au casse-pipe par un commandement blanc inapte face à l’armée allemande, lors de la Seconde Guerre mondiale.
Le plus grand cinéaste noir américain ne dédaigne pas les sujets spectaculaires et propres à toucher le grand public. Comme cette histoire qui se déroule en Toscane, sur fond d’un horrible massacre de civils par les nazis. Et qui permet d’évoquer une fraternisation entre la population italienne et quatre soldats noirs abandonnés sous les obus de leur propre camp.
Deux thèmes propres à susciter l’émotion et l’empathie. Surtout si vous ajoutez, au risque de romancer la vérité, une belle histoire d’amour entre l’un des soldats et une superbe Italienne, et une non moins belle histoire d’amitié entre un autre de ces soldats et un gamin rescapé du massacre.
Contrairement à ce qu’il aime affirmer, Spike Lee n’est pas – du moins pas toujours un cinéaste antihollywoodien. Mais cette soumission à la dictature du box-office n’invalide pas pour autant son combat. Miracle à Santa Anna, sorte d’Indigènes nord-américain, est, malgré quelques dialogues sur le racisme un peu trop édifiants, tout aussi efficace que l’a été, en 2006, le long-métrage de Rachid Bouchareb. Porté par une interprétation hors pair des principaux acteurs, à commencer par l’immense Omar Benson Miller, il rencontrera certainement le succès. Et c’est tant mieux.

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