Fausse note américaine

Publié le 21 mai 2006 Lecture : 1 minute.

Seule fausse note dans le déroulement des assemblées de la Banque africaine de développement (voir Focus p. 16), le discours prononcé le 18 mai par le représentant des États-Unis, Ahmed Saeed, n’est pas passé inaperçu. L’Américain a d’abord minimisé le rôle de la Banque : elle n’assure, a-t-il dit, que 4 % de l’aide au développement fournie à l’Afrique, elle manque de personnel (deux cents postes sont à pourvoir) et « elle ne peut tout faire pour tout le monde ». Selon l’interprétation d’un observateur non africain, les États-Unis veulent que les opérations se concentrent sur le Fonds africain de développement, ouvert seulement aux pays les plus pauvres, les autres ayant tout le loisir de trouver des financements auprès du système bancaire commercial. Ahmed Saeed a ensuite dénoncé la « présence temporaire mais permanente » de la Banque à Tunis (depuis 2003). Selon lui, les actionnaires devront se réunir avant la fin de cette année pour évaluer, une fois pour toutes, la situation en Côte d’Ivoire (siège officiel de la BAD) et décider en mai 2007 de déménager la Banque dans « un autre pays de l’Afrique subsaharienne » (anglophone de préférence). Prenant juste après lui la parole, le gouverneur tunisien, Mohamed Nouri Jouini, dont le pays abrite le siège provisoire de la Banque, a spontanément eu cette répartie : « La BAD est la banque de tous les Africains. »

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