Extrait

Publié le 21 mai 2006 Lecture : 0 minute.

Non loin du paradis de Fatim, Mariam vivait dans son enfer. Dans sa cahute [], elle étouffait. L’air était lourd, nauséabond. Une odeur funeste, une odeur de décomposition de reptiles, de batraciens, de rongeurs, d’insectes, d’oiseaux morts, que Mariam et ses enfants passaient le plus clair de leur temps à écraser dans des gestes rompus à l’automatisme sur leur corps, sous les nattes qu’ils se partageaient ou sous les chiffons qui leur servaient de couchettes. Et ils pourrissaient là, fermentaient, se combinaient, pour devenir un concerto olfactif de malédiction. [] La fétidité était donc la griffe du lieu.

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