Des hauts et des bas
Publié le 21 mai 2006 Lecture : 1 minute.
L’équilibre économique extérieur d’un pays se mesure à l’aune de sa balance des paiements courants : c’est la différence entre les rentrées d’argent – ventes de marchandises et de services, rapatriements de bénéfices, investissements directs et autres transferts de capitaux – et les sorties des mêmes éléments. Si le solde est positif, le pays augmente ses réserves de change et améliore donc sa situation financière (il peut prêter de l’argent). Si le solde est négatif, le pays voit sa marge financière se réduire et son endettement augmenter.
Selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI) pour 2006, les pays développés accuseront un déficit global de 602,7 milliards de dollars (cinq fois plus qu’en 1999). Et les pays en développement afficheront un excédent global de 486,7 milliards de dollars (nous analyserons ce cas dans le prochain numéro).
Dans le club des pays dits avancés, il y a plus d’excédentaires que de déficitaires (dix-sept, contre douze). En volume, le champion est le Japon (+ 140,2 milliards de dollars), suivi par l’Allemagne et la Norvège (grâce au pétrole). En queue du peloton, les États-Unis, avec 864,2 milliards de dollars (trois fois plus qu’en 1999). Hyperpuissance économique, l’Amérique de George W. Bush est aussi une puissance monétaire : elle fabrique autant de dollars qu’elle le souhaite. Mieux : tous les autres pays veulent lui en prêter (achats de bons du Trésor américain) et/ou en accumuler. Le FMI dénonce ce dérèglement de l’économie américaine, en vain. Tant qu’il y a des demandeurs de billets verts, Washington n’a pas de souci à se faire (le dollar se déprécie certes un peu, mais cela arrange les exportateurs américains).
Le solde peut également être analysé en rapport avec le produit intérieur brut (PIB). C’est alors Singapour qui enregistre la meilleure performance (un excédent égal à 26,7 % de son PIB) et l’Islande, qui termine dernier avec un déficit de 13,8 %.
