Colonisation : le négatif et le positif

Publié le 21 mai 2006 Lecture : 1 minute.

Alors que la France tarde à ouvrir le dossier de son passé colonial, le livre de souvenirs que publie Pierre Merlin, auquel on doit déjà Espoir pour l’Afrique noire (Présence africaine, 1991) et L’Afrique peut gagner (Karthala, 2001), apporte une contribution intéressante au débat. De la fin des années 1930 jusqu’au début des indépendances, l’auteur, diplômé de Polytechnique et de l’École des ponts et chaussées, a consacré plus de deux décennies de sa vie à la mise en place d’infrastructures en Afrique. Dans cet ouvrage, il s’attache plus particulièrement à relater son rôle dans la création et la direction d’un service de l’hydraulique pour les huit territoires qui composaient l’AOF (Afrique-Occidentale française). L’ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères Assane Seck écrit dans sa préface : « Comme la langue d’Esope, le terme de colonisateur contient le meilleur et le pire, par la désignation de deux catégories d’acteurs aux comportements diamétralement opposés : tandis que l’une se caractérise essentiellement par la quête obstinée de monnayer au plus haut niveau possible son appartenance physique au camp des vainqueurs, l’autre se signale par le dévouement de ses membres, qui, se donnant totalement à leurs missions, en oublient les misères inévitables du dépaysement. » Nul doute que Pierre Merlin appartient à la seconde de ces catégories.

Ingénieur en Afrique, 1938-1961, de Pierre Merlin, éditions Karthala, 232 pages, 22 euros.

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