Vos lettres ou courriels sélectionnés

Publié le 21 janvier 2007 Lecture : 4 minutes.

Côte d’Ivoire : impossible paix
– À la lumière des violents affrontements survenus le 27 décembre 2006 dans les cités universitaires d’Abidjan, on peut affirmer, n’en déplaise à Laurent Gbagbo et à ses partisans du FPI, que la Côte d’Ivoire est encore loin de la paix. Ces violences orchestrées par les hommes politiques, toutes couleurs confondues, ne font l’affaire de personne, surtout pas celle du paisible peuple ivoirien. Houphouët-Boigny disait que « la paix n’est pas un mot, c’est un comportement ». Puissent ces sages paroles nous inspirer. À l’heure du choix, le peuple s’en souviendra.
Kouame Konan, Kranenburg, Allemagne

Zizou-Nasrallah, le match
– Au sujet de l’affaire du « coup de boule » de Zidane vue par votre collaborateur Fouad Laroui (voir J.A. n° 2400), permettez-moi de faire quelques remarques. Zizou a – presque – respecté le règlement, n’ayant pas utilisé ses mains. Si l’adversaire n’était pas tombé et si l’arbitre n’avait pas sorti le carton rouge… Je pense que s’il avait laissé refroidir sa réplique, cela aurait été plus grave. Son geste serait devenu prémédité, comme une sorte de vengeance.
En ce qui concerne la comparaison faite par Fouad Laroui entre Zinedine Zidane et Hassan Nasrallah, je la trouve erronée, car dans un cas il s’agit d’une réaction spontanée et personnelle, tandis que dans l’autre c’est probablement un test de la résistance libanaise en cas d’attaque de l’ennemi israélien. Pour ce qui est de Zidane, décoré deux fois, par la France et par l’Algérie, il a effectué sa sortie par la grande porte. L’accueil que son pays d’origine lui a réservé vaut bien une deuxième Coupe.
A. Abderrahim, Rabat, Maroc

la suite après cette publicité

2007 : l’année de tous les dangers
– Je réagis à chaud à l’article de Patrick Seale paru dans votre numéro 2400 et intitulé « L’année de tous les dangers ». La pertinence des propos avancés par l’auteur ne laisse aucun doute quant à la maîtrise du sujet. Pourtant, il semble s’être déjà habitué à 2007… En effet, la guerre du Liban, on le sait tous, a eu lieu au cours de l’été 2006 et non pas en 2007 !
À moins que, porté par une alchimie prémonitoire occulte, Patrick Seale évoque un deuxième round ! Ah 2007, quand tu nous tiens !
Van Manchette, Casablanca, Maroc

Discrimination bushiste
– La situation chaotique dans laquelle se trouve actuellement le Moyen-Orient est le résultat du comportement discriminatoire de l’administration Bush dans la région : dès le début de la crise israélo-libanaise, l’ONU a plaidé pour un cessez-le-feu immédiat. Condoleezza Rice a alors déclaré que la communauté internationale devait laisser Israël « finir le travail » (let them finish the job). Tout le monde connaît la suite. Concernant le conflit israélo-palestinien, je pense que soutenir le Fatah en l’opposant au Hamas ne contribuera certainement pas à apaiser la tension qui règne entre ces deux partis, et n’aboutira pas à un compromis entre les différents protagonistes. Par ailleurs, dans le conflit qui oppose Israël à la Palestine, il y a la cause et les effets ; hélas, l’opinion internationale ne parle que de ces derniers et oublie la cause – qui est l’occupation.
Abdoulaye Saliou Diallo, Harlem, États-Unis

Universalité du Paris-Dakar
– Si le rallye Paris-Dakar a aujourd’hui 28 ans (créé en 1979), l’histoire retiendra Thierry Sabine, son fondateur, disparu accidentellement le 15 janvier 1986 – avec François Xavier Bagnoud, Jean-Paul Le Fur, Daniel Balavoine et Nathalie Odent. Vingt et un ans déjà !
Le temps de comprendre le grand mérite du fils de Gilbert Sabine, le fondateur d’un événement sportif certes plein de dangers, mais utile pour mesurer les capacités de l’homme toujours ouvert à la performance par le dépassement du caractère. Thierry Sabine n’est plus mais son uvre, le rallye du Dakar, comme la Coupe du monde de football inventée par un autre Français (Jules Rimet), est universelle. Vive le courage dans l’audace et la témérité !
Djibril Albert Ndiaye, île de Gorée, Sénégal

Dés-espérances africaines
– Ma belle Afrique, plus je te regarde et plus j’ai mal pour toi. À la Somalie, le Niger, le Soudan, pour ne mentionner que quelques-unes de tes hémorragies qui ne finissent pas de faire couler ton sang. Nombre de tes enfants t’ont quittée pour un avenir meilleur par-delà ce maudit détroit de Gibraltar. Nous continuons pourtant encore à rêver de toi au plus profond des nuits glaciales de l’Europe ou de l’Amérique, à des milliers de kilomètres de tes côtes verdoyantes. Ma belle Afrique, où sont passées tes promesses au lendemain de ton indépendance ? Naïvement, nous avons cru qu’on pouvait enfin te rendre libre et indépendante. Où sont la démocratie et le développement humain ? Où sont passés tes rêves d’enfance et tes espérances ? Aujourd’hui, je te pleure, mais je ne perds pas espoir.
N.A., Boston, États-Unis

la suite après cette publicité

Un auteur en cache un autre
– Contrairement à ce que nous avons indiqué dans le n° 2400 (rubrique « Confidentiel ») en nous fondant sur des informations fournies par l’éditeur, l’auteur de Noirs de France, livre paru en ce mois de janvier chez Calmann-Lévy, n’est pas la Sénégalaise Aminata Fall, mais Rama Yade-Zimet. Bien que née à Dakar, cette dernière vit et travaille en France. Nos excuses aux personnes concernées ainsi qu’aux lecteurs.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires