Déficit budgétaire et poids économique
Publié le 21 janvier 2007 Lecture : 1 minute.
Les États-Unis sont à l’origine de plus de la moitié du déficit budgétaire des trente premières économies mondiales : 446 milliards de dollars en 2007 (soit – 3,2 % du produit intérieur brut), sur un total de 803 milliards, selon notre compilation des données prévisionnelles du Fonds monétaire international (FMI). Bien que l’Amérique affiche à la fois le plus important PIB et le plus gros déficit dans le monde, il n’existe pas de corrélation entre la taille économique d’un pays (mesurée par le PIB exprimé en dollars courants) et le déficit général du budget de l’État. Pour preuve, le Zimbabwe, devenu l’un des pays les plus pauvres au monde, devrait enregistrer un déficit de plus de 1 milliard de dollars (- 18,7 % du PIB en 2007, contre – 43 % en 2006).
Les six premières puissances économiques ont des déficits qui varient de – 1 % du PIB (Chine) à – 5 % (Japon). Des puissances moyennes, comme le Canada et la Corée du Sud, sont excédentaires, d’autres, comme le Brésil ou les Pays-Bas, sont déficitaires. L’équilibre budgétaire d’une nation est, le plus souvent, une affaire de bonne gestion. Il est raisonnable de dépenser autant que l’on encaisse, voire légèrement plus (dans une limite inférieure à – 2 % du PIB). Contrairement à l’idée reçue, ce sont les pays industrialisés qui affichent les plus importants déficits et les pays en développement qui – sous la pression notamment du FMI – gèrent au mieux l’argent du contribuable. Ces derniers ont un solde de – 0,3 % du PIB, contre – 2,3 % pour les premiers. Dans son ensemble, le continent africain dégage un excédent de 3 %.
Les pays pétroliers sont, à l’évidence, les mieux lotis : le record des excédents en 2006 est détenu par l’Arabie saoudite (70 milliards de dollars, 19,2 % du PIB). Celui de 2007 sera probablement l’uvre de la Norvège (73 milliards de dollars, 20,4 % du PIB), les autorités saoudiennes ayant décidé d’augmenter sensiblement leurs dépenses publiques pour se contenter d’un excédent de 5,3 milliards de dollars en 2007 (1,3 %).
