Période de transition écourtée
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Au début, ils ont prévu de rester au pouvoir deux ans. Maintenant, ils se rendent compte qu’il leur suffit de dix-neuf mois pour tenir leur promesse de conduire une véritable transition démocratique. « Ils », ce sont les membres du Conseil militaire pour la justice et la démocratie (CMJD) qui, le 3 août dernier, ont pris le pouvoir à Nouakchott.
Les échéances électorales seront ainsi plus espacées que dans le schéma initial soumis, fin octobre, par le gouvernement à la classe politique. Elles débuteront, le 24 juin 2006, par un référendum sur un amendement constitutionnel ramenant la durée du mandat présidentiel à cinq ans au lieu de six dans l’actuelle Loi fondamentale et n’autorisant qu’un seul renouvellement de ce mandat. Le 19 novembre de la même année, les Mauritaniens seront de nouveau appelés aux urnes pour élire, cette fois-ci, leurs conseils municipaux et leurs représentants à l’Assemblée nationale. Les scrutins sénatorial et présidentiel auront lieu en 2007. Le premier le 21 janvier, le second le 11 mars. En cas de ballottage à la présidentielle, un second tour sera organisé le 25 du même mois.
Par ailleurs, la concertation entre les nouvelles autorités et les partis a permis, le 14 novembre, de choisir d’une façon consensuelle le président de la future Commission électorale nationale indépendante (Ceni) qui sera opérationnelle dans les prochaines semaines. Il s’agit de Cheikh Sid’Ahmed Ould Babamine. Connu pour ses rapports froids et distendus avec le président déchu, ce colonel à la retraite reconverti dans la diplomatie jouit d’une rare estime en Mauritanie.
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