L’exil de Douglas Kennedy

Publié le 20 novembre 2005 Lecture : 1 minute.

Il remporte un succès grandissant en France, a conquis le public britannique, est lu de la Russie jusqu’à l’Afrique du Sud, mais Douglas Kennedy n’est plus publié aux États-Unis, son pays natal. Son premier roman paru en France, en 1997, L’Homme qui voulait vivre sa vie, s’est d’emblée vendu à 55 000 exemplaires, et son tirage en poche atteint aujourd’hui les 300 000 volumes. Ses cinq romans repris chez Pocket totalisent un peu plus d’un million d’exemplaires. Publié le 6 octobre, son dernier ouvrage, Les Charmes discrets de la vie conjugale, se maintient à la deuxième place du classement des romans avec 155 000 sorties pour un tirage de 175 000 exemplaires.

Depuis son troisième livre, Les Désarrois de Ned Allen, qui a réalisé de moins bonnes ventes que les précédents, Douglas Kennedy n’est plus coté dans son pays. Directrice des éditions Belfond, Françoise Triffaux estime que l’écrivain a trop rapidement été enfermé dans un genre. « L’Homme qui voulait vivre sa vie était présenté comme un thriller par les Américains, analyse-t-elle. Nous l’avons lancé différemment, car ce qui m’intéressait, c’était son aspect existentiel. Quand Douglas Kennedy a voulu changer de genre, il n’a pas trouvé d’éditeur aux États-Unis. » […]

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« Exilé » de son pays natal, il a donc trouvé refuge en Europe, où il va régulièrement à la rencontre de ses lecteurs, et a entamé des négociations pour adapter à l’écran L’Homme qui voulait vivre sa vie. Il vit entre Londres et Paris, et travaille à la fois avec Hutchinson, son éditeur anglais, et Belfond. Ce qui donne parfois lieu à quelques différences : le début d’Une relation dangereuse n’est pas le même en France qu’en Angleterre.

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