Les promesses de Yaoundé

Publié le 20 novembre 2005 Lecture : 1 minute.

Le sentiment qui prévalait aux dernières heures de la IVe Conférence panafricaine de l’Initiative multilatérale sur la malaria (MIM), le 18 novembre, à Yaoundé, était qu’enfin le message commence à passer (voir J.A.I. n° 2339). Deux mille participants de 65 pays ont montré qu’ils étaient bien décidés à lutter contre le Psalmodium falciparum.
Des experts comme le Dr Wilfred Mbacham, de l’université de Yaoundé, Gilles Roche, de Sanofi Aventis, Stéphane Duparc, de GlaxoSmithKline, ou des représentants de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) étaient d’accord pour recommander le remplacement des anciens médicaments par des phytothérapies à base d’artémisinine (ACT). Tous les grands laboratoires avaient leur stand dans le hall d’accueil. De moins grands en profitaient même pour tenter de lancer des produits encore incertains.
Dès le deuxième jour de la conférence, il était confirmé que le vaccin RTS, S/ASO2A de GSK Biologicals financé par la Malaria Vaccine Initiative et la Fondation Bill et Melinda Gates protégeait pendant au moins vingt et un mois les enfants en bas âge. Un vaccin de l’Institut Pasteur est aussi sur les rangs.
La veille, une jeune Camerounaise, Geneviève Giny Fouda Amou’ou, étudiante au département de biologie de l’université de Georgetown, à Washington, recevait le Prix du jeune scientifique sur le paludisme pour ses travaux sur la réponse des anticorps antipaludéens chez les nourrissons camerounais.
En fin de semaine, le Ve Forum de partenariat Roll Back Malaria (Faire reculer le paludisme) devait prendre le relais du MIM. On attendait pas moins de douze ministres de la Santé. La responsabilité des politiques et des bailleurs de fonds est désormais claire : des médicaments aux moustiquaires imprégnées, les moyens de lutte sont là. À eux de les mettre en oeuvre.

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