Le coup de tête de Ben Bella

Publié le 20 novembre 2005 Lecture : 1 minute.

L’ancien président algérien serait-il insensible aux charmes de l’hospitalité marocaine ?
Invité aux cérémonies du cinquantième anniversaire de l’indépendance du Maroc, Ahmed Ben Bella est arrivé le lundi 14 novembre à l’aéroport de Rabat, en compagnie de son épouse et de sa fille. Accueilli par une escouade de responsables au premier rang desquels le gouverneur de la province de Rabat-Salé, il a gagné l’hôtel Hilton, où une suite (n° 103) et une chambre étaient réservées à son nom, du 14 au 19 novembre. Quelques heures plus tard, Ben Bella se rend à la réception de l’établissement et se répand en propos peu amènes à l’égard de ses hôtes. Apparemment, il a découvert que certains chefs d’État étaient installés dans des résidences et des villas à la périphérie de la capitale, et il n’admet pas de ne pas bénéficier des mêmes égards. Il quitte alors Rabat à bord d’une limousine mise à sa disposition par le Palais et débarque, le soir même, à l’hôtel Sheraton de Casablanca. Dans les jours suivants, il fera du tourisme du côté de Marrakech… Pendant ce temps-là, plusieurs personnalités maghrébines, dont Hocine Aït Ahmed, ainsi que les fils de Mohamed Boudiaf et de Farhat Hached, étaient décorées par le prince Moulay Rachid de l’ordre du Wissam alaouite. Ben Bella devait l’être, lui aussi. L’incident aura au moins fait un heureux : Aït Ahmed, qui a hérité de la suite du Hilton laissée vacante…

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