La racine du mal est politique
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Le partenariat euro-méditerranéen a connu bien des avatars depuis son lancement, et ressemble de plus en plus, aujourd’hui, à une coquille vide. La faute aux lourdeurs bureaucratiques européennes, lourdeurs qui masquent en partie un manque de volonté politique des pays de la rive nord de la Méditerranée. La faute, aussi, au retard pris par les processus d’intégration régionale initiés sur la rive sud. La crise du Sahara occidental, qui empoisonne les relations entre l’Algérie et le Maroc, en empêchant l’émergence d’un pôle maghrébin cohérent, a considérablement affaibli le pouvoir de négociation des trois pays du Maghreb central, et accru le caractère asymétrique des discussions. Le conflit israélo-arabe, qui a pris en otage le processus de Barcelone, a
vidé de sa substance le dialogue politique. Et ce ne sont pas les derniers développements de l’affaire Hariri, qui rendent très incertaine la participation de la Syrie et du Liban aux négociations de Barcelone II, qui vont aider à une décrispation. C’est dommage. Car la belle idée euro-méditerranéenne aurait pu constituer une alternative intéressante aux projets des néoconservateurs américains visant au remodelage autoritaire du Grand Moyen-Orient
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