Accueil royal pour ATT

Publié le 20 novembre 2005 Lecture : 2 minutes.

Si la politique du consensus qui prévaut au Mali depuis son arrivée au pouvoir, en 2002, s’essouffle, Amadou Toumani Touré, lui, jouit toujours d’une très bonne image. Le chef de l’État malien, en voyage officiel en Belgique du 15 au 18 novembre, a une nouvelle fois séduit ses hôtes par sa simplicité, son aura et sa détermination à mettre son pays sur les rails du développement. Il était accompagné de son épouse, de plusieurs ministres – Moctar Ouane (Affaires étrangères et Coopération internationale) ; Hamed Diane Semega (Mines, Énergie et Eau), Seydou Traoré (Agriculture) ; Ousmane Thiam (Promotion des PME) ; Ba Awa Keita (Emploi et Formation professionnelle) -, ainsi que de nombreux opérateurs économiques. Reçu avec faste par le roi Albert II et la princesse Mathilde, ATT n’a pas chômé. Le soir de son arrivée, il s’est rendu à la résidence d’Ibrahim Bocar Ba, l’ambassadeur du Mali, pour rencontrer des compatriotes inquiets de la forte spéculation foncière sévissant à Bamako. Le chef de l’État leur a rappelé les règles d’acquisition des titres de propriété. Le lendemain, ATT a eu une série d’entretiens avec le Premier ministre Guy Verhofstadt, le chef de la diplomatie Karel de Gucht et le ministre de la Coopération au développement Armand De Decker. Et a signé deux accords de coopération dans le domaine de l’élevage et de l’appui aux communautés locales. La Belgique appuie Bamako depuis plus de vingt-cinq ans dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’agriculture et de l’hydraulique villageoise.
Devant un parterre d’entrepreneurs belges réunis au Cercle gaulois de Bruxelles, le chef de l’État a défendu les atouts économiques du Mali. « Premier commercial du Mali », comme il s’est lui-même défini, ATT a fait valoir l’extension du réseau de communications de son pays à la suite de la crise ivoirienne, les mesures incitatives à l’investissement (zone franche, aménagements fiscaux…) et la possibilité d’accéder à la propriété foncière pour les entreprises étrangères.
Enfin, le président malien s’est volontiers solidarisé – pour défendre les intérêts de ses producteurs de coton – avec les Européens, qui souhaitent mettre la pression sur les États-Unis à la veille de la conférence interministérielle de l’OMC à Hong Kong sur le commerce et le développement (13-18 décembre). ATT a applaudi la proposition de la Commission européenne en faveur des pays en développement en présence de son président José Manuel Barroso et du commissaire européen au Développement et à l’Aide humanitaire Louis Michel. Une proposition qui préconise l’élimination de toutes les formes de subventions à l’exportation, la réduction des soutiens internes aux producteurs dans les pays développés et la diminution des taxes sur le commerce international de la fibre.

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