Signaux positifs

Publié le 20 mai 2007 Lecture : 2 minutes.

La visite du ministre ivoirien de l’Économie et des Finances, Charles Koffi Diby, le 20 avril à Washington, en vue d’amorcer une reprise des décaissements des institutions de Bretton Woods en Côte d’Ivoire, a porté ses fruits. Au terme d’une mission conjointe de deux semaines à Abidjan, du 30 avril au 15 mai, les représentants de Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM), respectivement Arend Kouwenaar et Richard Doffonsou, se sont dits convaincus par les progrès enregistrés depuis l’accord du 4 mars de Ouagadougou et, plus globalement, par la situation d’accalmie qui prévaut actuellement dans le pays. « Malgré l’impact négatif de quatre années de crise, l’économie a montré une certaine résistance, ce qui est encourageant pour la reprise économique et sociale à moyen terme », souligne le Fonds. Des signaux positifs donc, qui ont déjà permis l’octroi d’un don de 100 millions de dollars (50 milliards de F CFA) afin d’accompagner le programme DDR (Désarmement, démobilisation, réinsertion). Ce soutien constitue la première étape vers un programme d’Assistance d’urgence pour les pays post-conflit (AUPC) dont bénéficie actuellement un pays comme Haïti, et qui sera approuvé dans le courant de l’année. Le FMI a donné son accord de principe pour un tel programme, qui devrait permettre de stimuler une croissance ivoirienne atone. Depuis quatre ans, celle-ci stagne autour de 1,5 %. « Mais les défis sont grands », précise l’institution financière internationale. Comme elles s’y sont engagées le mois dernier, les autorités ivoiriennes devront préalablement éponger les arriérés de remboursement de dette extérieure, en particulier les 422 millions de dollars dus à la Banque mondiale, dont le non-remboursement avait provoqué en novembre 2004 la suspension de tous décaissements. Au cours de la même visite, le FMI a attiré l’attention sur l’amélioration de la transparence dans les recettes pétrolières et cacaoyères, et souligné la nécessité de concentrer les ressources à la réunification du pays. Sur ce point, un nouveau rapport de l’Union européenne (UE), commandé par le gouvernement ivoirien et publié début mai, appelle à la « liquidation » pure et simple de toutes les structures impliquées dans la gestion du cacao en raison de l’opacité de cette filière stratégique de manière à les confier aux privés.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires