Rachida Dati
Publié le 20 mai 2007 Lecture : 1 minute.
Ministre de la Justice, garde des Sceaux : Rachida Dati a décroché la timbale ! Inconnue du grand public il y a encore un an, cette magistrate de 41 ans au parcours atypique s’est révélée pendant la campagne, après sa nomination, en janvier 2007, comme porte-parole du candidat Sarkozy. Aujourd’hui, elle s’impose comme l’atout charme et la nouveauté du gouvernement Fillon. Sa tâche ne s’annonce pas facile : d’ici au mois de juillet, elle va devoir instaurer des peines planchers pour les multirécidivistes, réviser le barème des sanctions applicables aux mineurs de plus de 16 ans et améliorer le suivi des délinquants sexuels après leur sortie de prison. Elle ne s’en effraie pas. À l’époque (2002) où elle conseillait Sarkozy Place Beauvau, n’a-t-elle pas participé à la rédaction des lois sur l’immigration ? Rachida Dati n’a peut-être pas beaucoup d’expérience, mais elle apprend vite.
Née en Bourgogne d’un père marocain ouvrier chez Saint-Gobain et d’une mère algérienne, elle est la deuxième d’une famille de douze enfants. Ayant grandi dans une cité de Chalon-sur-Saône, elle a, pour payer ses études, commencé à travailler dès l’âge de 14 ans. Collectionneuse de diplômes (économie, gestion, droit, Institut supérieur des affaires, École nationale de la magistrature), c’est une battante dotée d’un culot monstre : elle sait forcer le destin. Séduits par tant de pugnacité, Albin Chalandon, Jean-Luc Lagardère, Jacques Attali, Marceau Long, Antoine et Simone Veil et Claude Bébéar donneront tour à tour à sa carrière de précieux coups de pouce.
En offrant à Rachida Dati la possibilité de faire ses preuves à la tête d’un grand ministère, Sarkozy opère une complète rupture par rapport à ses prédécesseurs, qui tous s’étaient contentés d’offrir des « hochets » ministériels aux représentants des « minorités visibles ». C’est politiquement bien vu. Et c’est une bonne nouvelle pour la République.
