« l’Africain » de Sarko

Publié le 20 mai 2007 Lecture : 1 minute.

C’est Bruno Joubert, un Tourangeau de 56 ans, énarque, diplomate atypique et ancien directeur de cabinet de Michel Barnier aux Affaires européennes – lequel ne tarit pas d’éloges sur son professionnalisme – qui devrait succéder de facto à Michel de Bonnecorse aux « Affaires africaines ». À cette différence près que cet homme efficace et discret agira dans le cadre d’une structure globale, le Conseil national de sécurité à la française, dirigé par Jean-David Levitte, dont il pourrait être, dit-on, le numéro deux.
L’Afrique, Joubert l’a connue comme haut fonctionnaire au Quai d’Orsay, puis comme directeur de la stratégie au ministère de la Défense et à la DGSE (sécurité extérieure), de 1977 à 2001. Enfin, comme directeur d’Afrique et de l’océan Indien au ministère des Affaires étrangères (2003-2006). Nommé, l’an dernier, secrétaire général adjoint de l’Élysée, il continuait de suivre de près certains dossiers, dont celui de la Côte d’Ivoire. Joubert a toujours travaillé en bonne entente avec Bonnecorse et avec Brigitte Girardin, l’ancienne ministre déléguée à la Coopération. Beaucoup moins avec Nathalie Delapalme, la « madame Afrique » du Quai d’Orsay. Cette proximité analytique avec le très « afroréaliste » Bonnecorse induit apparemment une bonne dose de continuité dans la rupture annoncée par Nicolas Sarkozy en matière de politique africaine. À moins que la « diplomatie morale » version Bernard Kouchner ne vienne troubler le jeu

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