La face cachée de l’aide
Pour la deuxième année consécutive, Concord, une confédération réunissant plus de 1 500 ONG européennes, a publié, le 11 mai, un rapport sur l’évolution de l’aide publique au développement (APD) versée par l’Europe. Officiellement, selon les auteurs, elle augmente, et s’achemine vers l’objectif de 0,7 % du revenu national brut (RNB) en 2015. Officiellement seulement, poursuivent-ils. En 2006, les États membres de l’Union disent avoir consacré 0,43 % du RNB à l’APD et se targuent donc d’avoir dépassé leur objectif de 0,39 % pour cette année-là. Faux, dénoncent les ONG, pour qui les chiffres officiels gonflent l’aide, intégrant les annulations de dette, l’accueil des réfugiés ou l’enseignement aux étudiants étrangers. La palme revient à l’Autriche, dont le budget 2006 d’APD « pure » s’élève à 499 millions d’euros, contre 1,2 milliard annoncé. Viennent ensuite la France, qui a exagéré de 50 %, l’Italie (44 %) et l’Allemagne (35 %). Le meilleur élève est l’Irlande, avec une hausse réelle de 1 %, suivie de la Finlande (+ 2 %). D’après Concord, le subterfuge recouvre au total 13,5 milliards d’euros.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Sextapes et argent public : les Obiang pris dans l’ouragan Bello
- Burkina Faso : entre Ibrahim Traoré et les miniers, une guerre de tranchées à l’ho...
- Guinée : ce que l’on sait de la mystérieuse disparition de Saadou Nimaga
- Sécurité présidentielle au Cameroun : Dieudonné Evina Ndo, une ascension programmé...
- Ilham Aliyev, l’autocrate qui veut « dégager » la France d’Afrique