La face cachée de l’aide

Publié le 20 mai 2007 Lecture : 1 minute.

Pour la deuxième année consécutive, Concord, une confédération réunissant plus de 1 500 ONG européennes, a publié, le 11 mai, un rapport sur l’évolution de l’aide publique au développement (APD) versée par l’Europe. Officiellement, selon les auteurs, elle augmente, et s’achemine vers l’objectif de 0,7 % du revenu national brut (RNB) en 2015. Officiellement seulement, poursuivent-ils. En 2006, les États membres de l’Union disent avoir consacré 0,43 % du RNB à l’APD et se targuent donc d’avoir dépassé leur objectif de 0,39 % pour cette année-là. Faux, dénoncent les ONG, pour qui les chiffres officiels gonflent l’aide, intégrant les annulations de dette, l’accueil des réfugiés ou l’enseignement aux étudiants étrangers. La palme revient à l’Autriche, dont le budget 2006 d’APD « pure » s’élève à 499 millions d’euros, contre 1,2 milliard annoncé. Viennent ensuite la France, qui a exagéré de 50 %, l’Italie (44 %) et l’Allemagne (35 %). Le meilleur élève est l’Irlande, avec une hausse réelle de 1 %, suivie de la Finlande (+ 2 %). D’après Concord, le subterfuge recouvre au total 13,5 milliards d’euros.

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