Hortefeux, ou la fidélité récompensée

Publié le 20 mai 2007 Lecture : 1 minute.

C’est le plus fidèle lieutenant de Nicolas Sarkozy. Pour ne pas dire son « porte-flingue ». Brice Hortefeux, 49 ans, est un cogneur. Ce fils de banquier de Neuilly, qui a fait toute sa carrière dans le sillage – et l’ombre – du nouveau président de la République, rêvait du ministère de l’Intérieur. Il se consolera avec celui de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Codéveloppement, dont la création, annoncée pendant la campagne, avait suscité une vive polémique.
Indiscutablement, Hortefeux sera l’un de ceux dont les premiers pas seront scrutés avec le plus d’attention. Même s’il s’est peu exprimé sur le sujet, on le sait nationaliste, voire cocardier. On l’imagine volontiers exécutant sans états d’âme les directives de son patron et claquant la porte au nez des demandeurs de visa africains et maghrébins. Pourtant, ceux qui le connaissent l’assurent : sous des dehors rugueux, il cache une vraie subtilité et d’authentiques talents de conciliateur. On verra bien.
Hortefeux et Sarkozy se sont rencontrés lors d’un meeting du RPR, l’ancêtre de l’UMP, il y a trente ans. Séduit par l’énergie et la verve de celui qui n’était alors que « le meilleur espoir masculin du gaullisme », il se met à son service et, tout naturellement, devient son directeur de cabinet à la mairie de Neuilly, en 1983, puis son chef de cabinet au ministère du Budget, dix ans plus tard. Parallèlement, il s’implante en Auvergne, sur les terres de Valéry Giscard d’Estaing, où, en 1992, il se fait élire conseiller régional. En 1999, il entre au Parlement européen. En 2002, il redevient conseiller de Sarkozy quand celui-ci est nommé ministre de l’Intérieur. En juin 2005, enfin, il entre au gouvernement en tant que ministre délégué aux Collectivités territoriales.

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