Euromed : un nouveau souffle

Publié le 20 mai 2007 Lecture : 2 minutes.

Au moment où la Banque mondiale est en crise, la Banque européenne d’investissement (BEI) s’affirme comme le principal instrument financier du bassin sud de la Méditerranée (neuf pays). Déçus par la décision prise en 2006 de reporter la création d’une banque Euromed, les Neuf savent désormais qu’ils peuvent compter sur la Facilité euro-méditerranéenne d’investissement et de partenariat (Femip).
Réunis les 13 et 14 mai à Chypre, les ministres des Finances des trente-six pays concernés – les 27 de l’UE et les 9 du bassin Sud – ont décidé de renforcer la Femip en lui donnant plus de ressources et en élargissant son champ d’intervention. Opérationnelle depuis octobre 2002, la Femip a financé 87 projets pour un montant de 6 milliards d’euros. Elle a réussi, par l’effet de levier qu’elle a exercé sur d’autres bailleurs de fonds publics et privés – qui font confiance à la BEI -, à mobiliser 13,8 milliards d’euros supplémentaires. Elle intervient dans les grands secteurs (énergie, transport), mais aussi dans le secteur privé (39 projets). Elle est aujourd’hui le premier actionnaire étranger dans les PME des Neuf.
Vice-président de la BEI, Philippe de Fontaine Vive Curtaz est responsable de la Femip. Il explique le « nouveau souffle » que viennent de lui donner les argentiers de l’Euromed par leur volonté de permettre à la Femip d’agir comme une vraie banque sans en supporter la lourdeur administrative et les coûts de gestion. « Nous disposons aujourd’hui de 10,7 milliards d’euros pour la période 2007 à 2013, et nous pouvons opérer dans toute la gamme de produits d’une banque de développement », nous a-t-il confié. La Femip aura, mieux qu’avant, la possibilité de consulter ses partenaires du Sud (de trois à quatre réunions par an). Outre les prêts à long terme et les lignes de crédit, elle pourra plus facilement financer des études, prendre des participations dans le capital des PME, fournir de l’assistance technique et offrir sa garantie aux banques et entreprises locales qui pourront ainsi emprunter plus aisément que par le passé. Sans exclure de son horizon l’idée de transformer la Femip en véritable banque qui sera à nouveau examinée en 2010.

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