Bemba hors du sénat ?
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« Nous voulons un interlocuteur au sein du gouvernement pour régler les questions de sécurité et nous demandons de pouvoir choisir les membres de la garde de Jean-Pierre Bemba au sein de l’armée. » Telles sont les conditions du retour du chef de file du Mouvement de libération du Congo (MLC) exposées par l’un de ses représentants à Kinshasa, Fidèle Babala. Depuis son exil portugais de Faro, où il se trouve depuis mars 2007, Bemba assure pour sa part que son retour est avant tout « une question politique, et qu’il renforcerait la réconciliation nationale ». Mais pour l’instant, le candidat malheureux à la présidentielle de 2006 risque surtout de perdre son mandat de sénateur. Le 31 mars, la Haute Assemblée lui a envoyé une lettre le priant de se conformer au règlement intérieur, qui prévoit l’exclusion d’un élu en cas d’absence non justifiée et non autorisée à plus d’un quart des séances d’une session. Celle en cours a repris le 15 mars et doit se prolonger jusqu’au 15 juin. « Tout cela relève de l’argutie juridique. La question fondamentale est de savoir si le pouvoir accepte l’existence d’un chef de l’opposition avec un certain poids politique. Quant à Bemba, son absence prolongée a révélé les fissures au sein de son parti. Un retour précipité pourrait accentuer les tensions », analyse un diplomate. « Bemba veut rentrer au pays, il n’y a aucun doute là-dessus. Depuis son départ, la direction du MLC est anesthésiée et personne à Kinshasa n’a pris la relève de manière sérieuse », conclut Babala.
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