Pourquoi le pétrole flambe
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Le 16 mars, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a décidé de porter sa production de 29,5 millions à 30 millions de barils par jour (m/bj). Mieux, l’Opep a exaucé le souhait des Américains et des Européens en s’engageant à satisfaire toute demande supplémentaire. Pourtant, rien n’y fait : le cours du baril de référence (Texas) est passé de 56 à 58 dollars entre le 16 et le 17 mars. Comment expliquer cette nouvelle flambée des prix alors que l’offre et la demande sont équilibrées (autour de 84 à 85 m/bj), que les stocks sont abondants et que la hausse de la consommation asiatique (Chine, Inde) a déjà été digérée ? La réponse tient à trois motifs d’inquiétude, tous liés à la politique de Washington. Primo : les Américains ont décidé d’empêcher coûte que coûte l’Iran de se doter de centrales nucléaires et de construire un gazoduc vers l’Inde et le Pakistan. Secundo : ils laissent filer le dollar à la baisse. Tertio : ils spéculent comme jamais sur le pétrole à terme. À la Bourse de New York, le nombre de contrats non commerciaux (c’est-à-dire qui ne portent pas sur une vente réelle) a atteint, le 15 mars, le niveau record de 77 000, l’équivalent de 84 millions de barils. Et ce sont ces contrats qui déterminent la tendance du marché…
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